01 Mars 2018

Sobriété heureuse


Photo : Andrea Semplici

Il fallait bien un franciscain, fils de François, pour vous parler de la sobriété, comme d’un art de vivre ! Face à la recherche frénétique de la consommation, au désir de tout avoir immédiatement, la sobriété semble en effet être un rempart salutaire. Car l’instinct de possession, de rechercher le plaisir à bon compte, non seulement ne nous donne pas le bonheur, mais nous renferme dangereusement sur nous-mêmes. Engendrant frustration, amertume et violence.

Cette récente prise de conscience de la nécessité de la sobriété est donc la bienvenue.

À vrai dire, pour les croyants, l’impératif évangélique d’une certaine pauvreté a toujours interrogé leur style de vie. Et quand ils ont dérivé sur les chemins, séducteurs du chacun pour soi, l’histoire en a gardé le goût amer du péché et de la mort.

Bien sûr, la pauvreté et la misère, engendrées par l’égoïsme et l’injustice, devront toujours être fermement combattues. Mais saint François, dont le visage rayonne de liberté et de fraternité, a eu l’audace de proposer la pauvreté choisie, comme une voie de libération, et créatrice de vie. Voilà qui rejoint bien la recherche actuelle de la sobriété. Pour aller plus loin pendant ce Carême, je vous propose trois pistes concrètes pour s’acheminer vers une sobriété heureuse.

– Faire davantage avec moins : de quels moyens avons-nous vraiment besoin pour atteindre l’efficacité ?

– Vivre bien avec ce que nous avons déjà, c’est-à-dire sans accumuler.

– Vivre mieux avec moins, ce qui correspond à la vraie sobriété.

Vous trouverez alors le goût d’un Carême joyeux et libérateur !    

Updated on 26 Mars 2018
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