15 février Fête des reliques de saint Antoine

01 Janvier 1900 | par

C’est le 15 février que débutent, chaque année à la basilique de Padoue, les célébrations en l’honneur de saint Antoine. Ce jour est appelé « Fête de la translation de saint Antoine » ou « Fête de la Langue bénie », car il commémore deux événements importants dans la vie de la basilique.
Le premier a eut lieu le dimanche 8 avril 1263, octave de Pâques. Ce jour-là, saint Bonaventure, ministre général de l’Ordre des Frères Mineurs, procéda à la première translation du corps de saint Antoine du lieu de sa sépulture, l’église du couvent « Sainte-Marie Mère du Seigneur » au centre du transept de la nouvelle basilique construite en son honneur. A cette occasion, son corps qui avait été déposé en terre dans un cercueil en bois au moment de sa sépulture, allait prendre place dans un sarcophage en marbre servant d’autel, et surélevé sur des colonnettes, pour pouvoir y placer les malades venant implorer la guérison. Saint Bonaventure procéda en même temps à la reconnaissance canonique du corps d’Antoine, et sa surprise fut grande en découvrant, au milieu des ossements et du corps décomposé, la langue du saint conservée intacte. Devant ce « miracle », il entonna l’hymne que nous répétons encore aujourd’hui :

langue bénie, qu as si bien béni le Seigneur et fait bénir par tous,
il apparaît maintenant combien de mérites tu as acquis auprès de Dieu.

Et, d’après un autre témoignage :

Voici la langue encore intacte, qui ne s’est jamais corrompue pour gagner des faveurs et n’a jamais craint de dire la vérité à l’homme.

Un éloge qui proclamait à la fois sa sainteté et son courage devant la vérité.
Le 15 février 1350, le cardinal de Boulogne présida la deuxième translation de ce lieu central à la chapelle qui abrite encore aujourd’hui son tombeau. C’est pour commémorer ce deuxième événement qu’a été instituée, en 1351, à Lyon, la fête que nous célébrons aujourd’hui.
Cette fête, en particulier la Langue intacte de saint Antoine, rappelle le sens du culte des reliques, pratiqué dans l’Eglise depuis les temps anciens : ce ne sont pas les restes physiques d’un saint qui sont l’objet de notre dévotion et de notre prière, mais le saint que ces objets nous rappellent à notre souvenir et qui nous renvoie lui–même à Jésus Christ, auteur de toute sainteté.

La fête de la Translation voit défiler les premiers pèlerinages, reprenant ainsi les gestes de dévotion et de prière que saint Antoine reçoit depuis des siècles. Une messe solennelle est célébrée au cours de l’après-midi (17 heures), suivie de la procession des reliques à l’intérieur de l’Eglise. Le 6 février, ville du premier dimanche de Carême, aura lieu l’adoration nocturne, dans l’Oratoire Saint-Georges.
Le 21 février, en soirée, a lieu également un temps d’adoration et de prière pour la paix.

Updated on 06 Octobre 2016