Assise et son esprit

15 Septembre 2006 | par

L’événement qui a réjoui et honoré notre Famille antonienne est sans doute la nomination de notre Directeur général, le père Agostino Gardin, à la charge de Secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, et son élévation à l’épiscopat. L’ordination a été célébrée le soir du 26 août dernier, à la Basilique, accompagnée de notre prière et de nos vœux les plus chaleureux.
Ce numéro veut également accompagner la Fête des familles, organisée le dimanche 8 octobre, dans 7 villes de France. En notre temps, la famille est peut-être plus fragile, mais toujours essentielle : n’est-elle pas le premier lieu de solidarité, dans nos sociétés individualistes marquées par la compétition économique ? Le Messager s’associe naturellement à la Fête des Famille et relaie l’appel à « faire un geste » pour votre famille, le 8 octobre prochain.
Mais, pour nous, octobre est aussi le mois de François d’Assise dont cette année célèbre un double événement : le 8e centenaire de sa conversion, survenue en 1206 ; et le 20e anniversaire de la Rencontre Inter-religieuse de Prière pour la Paix qui a eu lieu le 27 octobre 1986.
« François, a rappelé récemment le Pape aux jeunes, est avant tout “un converti”. Dans les paroles que lui a adressées le Crucifix de Saint-Damien – “Va, restaure ma maison” - ; dans son choix d’une pauvreté radicale, dans son baiser au lépreux par lequel il a exprimé sa capacité toute neuve de voir et d’aimer le Christ dans ses frères souffrants, prenait naissance l’aventure humaine et chrétienne qui continue à fasciner tant d’hommes de notre temps… »
La rencontre du 27 octobre 1986, a été, rappelle encore Benoît XVI, une « intuition prophétique » du pape Jean-Paul II, plus que jamais actuelle au moment où les différences religieuses semblent constituer des motifs d’instabilité ou des menaces pour la paix. » Et de préciser avec force : « La religion ne peut qu’être porteuse de paix… Il n’est permis à personne de prendre le motif de la différence religieuse comme prétexte d’une attitude belliqueuse envers d’autres êtres humains. »
L’événement – on s’en souvient – avait suscité la crainte que la prière des croyants pour la paix aboutisse à un nivellement de toutes les religions, en dépit de ce qui constitue l’unicité de la foi chrétienne. Mais ce risque disparaît si « la prière se déroule selon les chemins distincts qui sont propres aux différentes religions… » sans mélange et sans glissements.
Que ces rencontres se multiplient donc, et qu’elles deviennent de vrais chemins selon l'esprit d'Assisede dialogue, de compréhension mutuelle et de paix.

Updated on 06 Octobre 2016