Chanteurs à l’étoile
Dans beaucoup de paroisses et de régions, notamment dans les pays germanophones (Suisse alémanique, Allemagne, Autriche), le temps de Noël est marqué de belles pratiques exprimant l’allégresse de la venue du Fils de Dieu parmi nous : il assume la chair humaine comme Verbe incarné et il se manifeste à toutes les nations de la terre.
En certains lieux, un prêtre passe de demeure en demeure pour les bénir, c’est-à-dire pour répandre de la part de Dieu tout le bien qu’il souhaite en faveur des habitants de la maison. Cela se passe juste après le 1er janvier et la fête de Marie Mère de Dieu, reine de la paix. Le curé remet également l’étiquette, nouvelle chaque année, à placer sur le linteau de la porte : « Que le Seigneur bénisse cette maison », avec l’indication de la date en question.
Dans d’autres endroits, ce sont des enfants ou des adolescents, parfois par groupes de trois comme les mages, qui se rendent dans les différents pâtés de maisons, quartiers et villages, et offrent en cadeaux l’or de leur voix, l’encens de leur sourire et la myrrhe de leur fraîche jeunesse, autour du 1er dimanche de l’an neuf.
L’importance de cultiver les traditions chrétiennes
Les gens leurs remettent alors en échange des bonbons ou des biscuits, ce qui a bien plus de sens que les tournées d’Halloween où les petits se déguisent en sorcières, en fantômes ou en squelettes ambulants. À noter que désormais il s’agit là de plus en plus d’une sorte de « carnaval » de novembre, assez inoffensif et plutôt drolatique finalement, le terme Halloween voulant du reste dire en vieil anglais « veille de la Toussaint ».
Il est important de cultiver les traditions chrétiennes, sous peine de les voir récupérées et travesties en nouvelles coutumes « profanes ».
Les « Chanteurs à l’étoile » de l’Épiphanie sont soutenus par l’œuvre « Missio – Œuvres pontificales missionnaires ». Il vaudrait la peine de les encourager encore davantage dans nos contrées francophones et romandes, italophones et tessinoises. Cela remplirait d’enthousiasme les familles et les fidèles, et permettrait aux enfants de bien assimiler la signification de cette fête de la révélation de Jésus Christ aux hommes aux quatre coins de la Planète.
Une catéchèse en acte pour grands et petits
Sans parler des cortèges des mages que conservent certaines bourgades, et qui pourraient notamment être (ré)-introduits dans les chapelles et villages dédiés à l’Épiphanie. Rien n’égale la mise en œuvre corporelle jouée des épisodes de l’Évangile et de l’Écriture. C’est renouer avec la pratique des « mystères » du Moyen Âge de la Création comme de l’Ancien Testament, de la Nativité comme de la Semaine sainte, qui ont le mérite d’offrir une catéchèse en actes et de représenter visuellement pour toutes et tous, petits et grands, jeunes, adultes et personnes âgées, le salut apporté par la Trinité et incarné dans l’action de Jésus Christ.
L’étoile qui a guidé les astronomes venus d’Orient, selon l’évangile de Matthieu (2, 1-12), continue ainsi de conduire en 2025 les chercheurs de sens et les quêteurs de Dieu, et de nourrir l’espérance par le rayonnement de sa lumière. Nimbée de chansons enfantines, elle laisse une trace de joie qui emplit l’année entière.