Choisir

18 Juillet 2006 | par

Début septembre, avec la rentrée des classes dans la plupart de nos pays, les choix sont sans doute déjà faits, mais les dossiers que nous proposons dans ce numéro visent, cela va de soi, à en découvrir le sens.
Ainsi l’enseignement catholique est certainement une richesse pour la société, surtout lorsque l’Etat en est le partenaire loyal, mais encore faut-il comprendre de quelle manière il peut être à la fois ouvert à tous ceux, croyants et incroyants, qui font confiance à son enseignement, et fidèle à sa mission spécifique d’être « une proposition explicite de la foi chrétienne ». Par ailleurs, comme en témoigne une enseignante dans un lycée “sensible”, l’esprit chrétien peut aussi inspirer le sérieux et la confiance qui doivent présider à toute action éducative, y compris dans une école publique.
Mais l’école n’est pas le seul domaine qui exige des choix : ceux-ci s’appliquent aussi, et je dirais principalement, au projet de vie de chacun. En mai dernier, une centaine de jeunes franciscains se sont interrogés sur leur choix de vie, et n’ont pas eu peur de présenter à d’autres jeunes, garçons et filles, l’idéal de fraternité entre les hommes et avec la nature proposé pas saint François, convaincus qu’il répond mieux que tout autre aux aspirations à la paix, à la réconciliation, au respect mutuel qui travaillent notre monde.
Il y a, enfin, la transmission des valeurs religieuses et familiales qui préoccupe bon nombre de nos familles et souvent les culpabilise, comme cet ancien médecin qui, parlant de ses enfants grandis dans le climat de contestation générale de 68, écrit : « Nous n’avons pas su communiquer notre foi »… Nos collaboratrices, expertes en conseils pour les couples et les familles, le disent bien : les valeurs en lesquelles nous croyons, nous ne pouvons pas les imposer à d’autres ; ils ont besoin de les découvrir eux-mêmes, quitte à accepter qu’il y ait des ruptures ; on peut toutefois les inculquer, par la patience, voire la fermeté. Ainsi nous n’assisterions pas à la scène pénible, où la petite fille, soutenue pas sa grand-mère, refuse de donner sa place à un monsieur visiblement handicapé, sortant de l’hôpital. Saint Antoine, avec l’attention qu’il portait aux pauvres et aux faibles, n’aurait pas hésité à y dénoncer un scandale…

Updated on 06 Octobre 2016