Chrétiens, des vrais !

16 Décembre 2009 | par

LA PAROLE DE DIEU



Comme tout le peuple se faisait baptiser

et que Jésus priait,

après avoir été baptisé lui aussi,

alors le ciel s’ouvrit.

L’Esprit Saint descendit sur Jésus,

sous une apparence corporelle,

comme une colombe.

Du ciel une voix se fit entendre :

« C’est toi mon Fils ;

moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. »

(Lc 3, 21-22).



Nicodème vint trouver Jésus

pendant la nuit et lui dit […] :

« Comment est-il possible de naître

quand on est déjà vieux ? »

Jésus répondit :

« Amen, amen, je te le dis :

personne, à moins de renaître de l’eau et de l’Esprit,

ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

(cf. Jn 3, 1-6).



LA PAROLE DE SAINT ANTOINE


Nicodème vint de nuit, non de jour, parce qu’il n’était pas encore illuminé par la lumière céleste.

Il était maître en Israël, mais avait honte d’être instruit par Jésus au grand jour.

Nicodème est le modèle de ceux qui croient, jouissent, par la foi, du colloque du Christ, mais n’ont pas le soutien des bonnes œuvres.

Il représente le chrétien qui tient son nom du Christ, mais ne possède pas la réalité, c’est-à-dire l’humilité et l’amour du Christ. Bien qu’il soit marqué par le baptême, ses œuvres sont vides.



« En vérité, en vérité, je te le dis… Dans le Nouveau Testament, « En vérité » est une sorte de serment, En répétant “amen, amen”, Jésus confirme par le cœur ce qu’il dit avec sa bouche.

La deuxième naissance que Jésus enseigne est spirituelle ; elle procède de Dieu et de l’Eglise, pour la vie. Mais Nicodème ne comprend que la naissance charnelle, celle qui procède d’Adam et d’Eve, pour la mort.



De l’eau, dit-il, et de l’Esprit Saint. Vous avez trois objets : le feu, la marmite et la nourriture. De même que la nourriture cuit dans la marmite, grâce à la chaleur du feu, le baptême de l’eau, enflammé par l’Esprit Saint, purifie intérieurement l’âme de tous les péchés.

L’Esprit est descendu dans le fleuve Jourdain sur le Christ baptisé ; il descend chaque jour dans les fonts baptismaux sur tout chrétien, qui, grâce à cette force, de fils de colère, devient fils de la grâce.



POUR ALLER PLUS LOIN

Le baptême est un thème récurrent dans les Sermons de saint Antoine.

Dès le prologue, il nous rappelle que le baptême est une alliance éternelle que nous avons contractée avec le Seigneur, pour la vie.

Au premier dimanche, le baptême est lumière, feu, amour : « Le fidèle, écrit-il, illuminé par les rayons du vrai soleil, Jésus Christ, doit émettre les étincelles de la bonne conduite qui enflamment le prochain. »

Et dans ce passage tiré du Sermon pour l’Invention de la Sainte Croix, trois images, tirées de l’Evangile et de la vie courante, montrent le sens du baptême et ses conséquences pour notre vie.

La nuit. Marche dans la nuit, dit saint Antoine, celui qui se professe chrétien mais ne vit pas selon l’Evangile. Il lui manque un élément essentiel : la lumière des bonnes œuvres qui édifient le prochain et glorifient Dieu.

La naissance. Il y a une double naissance : celle de la vie physique, qui aboutit à la mort et celle qui vient de l’Esprit, qui s’épanouit dans la vie.

Le feu, l’eau et la marmite. L’eau n’est pas en contact direct avec le feu : elle reçoit la chaleur par l’intermédiaire de la marmite en contact avec le feu. L’eau du baptême n’est pas elle-même la source da la vie divine dans notre cœur : elle devient purificatrice grâce au feu de l’Esprit qui lui donne la force et la chaleur qui nous purifient intérieurement.

Ainsi devenons-nous, comme Jésus, de vrais Fils du Père qui est aux cieux.

 

Updated on 06 Octobre 2016