Don bénévole, source de vie et de bonheur

01 Janvier 1900 | par

Là, je reçois plus que je ne donne… il n’y a ni ambition ni rivalité : tout est gratuit. Ce témoignage de Thérèse définit bien le sens du travail bénévole par lequel un nombre extraordinaire de personnes donnent de leur temps et de leur énergie, par exemple au sein d’une association de soins palliatifs, d’un organisme caritatif, CCFD ou Secours Catholique, dans le cadre d’une paroisse (vestiaire, catéchèse), auprès des enfants (Lire et faire lire) ou dans les pays pauvres (Points-Cœurs).
Ce qui caractérise ce travail est bien la gratuité, l’une des plus hautes formes de l’amour. La gratuité, comme l’amour, va au-delà de ce qui est prescrit, imposé, programmé organisé par la société, donne sa vie pour ceux qu’on aime (cf. Jn 15, 13), devient source de bonheur pour celui qui donne et pour celui qui reçoit. Notre motivation, diront Louis et Agnès, réside dans le bonheur que notre action produit .
Mais notre dossier de ce mois s’inscrit également dans l’Année du volontariat, proclamée par l’ONU pour 2001, afin de mieux faire connaître cette vocation – car ç’en est une –, de la montrer en exemple et de susciter de nouveaux volontaires dans les nombreux domaines de la santé, de l’alimentation, de la pauvreté, de la culture et des loisirs, car les besoins sont encore immenses. Aussi ce premier dossier sera-t-il suivi d'autres qui reviendront sur le même thème.
Mais revenons un instant sur le sens de la gratuité. Dans le bénévolat, note Xavier Emmanuelli, ce qui compte c’est celui qui donne et la manière dont il donne. De nos jours, on parle beaucoup de solidarité et très peu de fraternité. Or, souligne-t-il, la solidarité, c’est de l’outillage et de la technique. Ce qui fait la vraie fraternité, c’est le don de soi .
Alors, dit saint Antoine, aimez, car c’est l’amour qui se donne vraiment et entièrement .
Mais quel exemple plus fort et plus lourd de signification que celui du Christ qui nous a aimés jusqu'à donner sa vie pour nous ? Les trois derniers jours de la Semaine sainte et la fête de Pâques nous montrent le prix et le fruit de ce don total. C'est par lui et grâce au don bénevoleque nous ferons de nous-mêmes que ceux qui traversent l'épreuve de la pauvreté, de la souffrance et de la mort, connaîtront la joie de la Résurrection.

 

Updated on 06 Octobre 2016