20 Mai 2014

École de fraternité

Si le sport était une plante, ce serait assurément la plante la plus universelle, qui s’épanouit sous tous les horizons, celle qui pousse dans toutes les cultures, qui passionne tous les âges, qui suscite le plus de passion et d’enthousiasme. C’est le sport qui a souvent contribué à faire tomber les barrières entre les peuples. Les bienfaits du sport sont d’une nature telle qu’il est impossible de les résumer en quelques phrases. Je vous renvoie à l’approfondissement proposé en pages 8-10, ainsi qu’à l’interview du père Bertrand Lener : ils mettent bien en lumière le lien profond entre le sport et l’Église.

Pourtant, comment se fait-il qu’à côté de tout ce bourgeonnement de vie et de dépassement de soi, le sport puisse en même temps devenir la proie d’intérêts de toute sorte, liés essentiellement au pouvoir destructeur de l’argent, et un terrain où grandit le déchaînement de la haine, de la violence, de la triche et du mépris des personnes ?

Il nous faut bien reconnaître que le sport ne peut être tenu pour responsable de cette contradiction : c’est nous, par notre liberté, qui sommes à la fois source de fraternité et d’épanouissement, mais aussi source des malheurs de toute sorte, si nous laissons libre cours à nos instincts les moins nobles.

Voilà pourquoi, à la veille de tout événement sportif, surtout au niveau mondial comme la Coupe du monde de Football qui va commencer au Brésil, l’Église ne cesse d’appeler tous les hommes à faire du sport une école d’humanité et de fraternité. C’est seulement ainsi que nous serons en droit d’attendre de ce Mondial un surcroît de joyeuse confiance fraternelle entre les peuples.

Updated on 06 Octobre 2016