Editorial

26 Septembre 2003 | par

Difficile de résumer en quelques lignes les multiples impressions accumulées durant les mois d'été. Cela s'imposerait pourtant, après des mois d'absence et à la suite des tragédies humaines qui ont troublé notre repos. Je ne reviendrai pas sur les incendies, les personnes âgées, les attentats meurtriers, les menaces de licenciements, les problèmes scolaires, les horizons économiques qui ne brillent pas par leur éclat... Vivant, comme vous, au milieu de tout cela, j'en ai ressenti la gravité, et j'ai pensé, pour ma part, aux absences de valeurs humaines de paix, d'amour, de dévouement et de solidarité qui sont la cause de ces tragédies. Et, plus grave encore, à la place, de plus en plus faible, qu'occupe, dans nos vacances et dans nos vies en général, Celui qui, seul, parce qu'il est grand, puissant et infini, peut nous rendre force et espoir. Cela, je l'avoue, m'avait peiné.
Mais j'ai eu aussi la joie de contempler, parmi d'autres merveilles, le beau visage d'un nouveau-né, son harmonie, j'ai presque envie de dire, sa splendeur ; et en le voyant je me suis écrié : mais par quel miracle, arrive-t-on à créer de si beaux chefs-d'œuvre, de si belles nouvelles vies ? Et ses heureux parents, quelque peu surpris, m'ont répondu : Nous sommes des créateurs... Notre amour n'a été que l'anneau d'une chaîne qui a commencé au début du monde et va se poursuivre jusqu'à sa fin. Pour moi autant que pour eux, il était entendu que le vrai Créateur était Celui que Jésus nous a appris à nommer Notre Père.
J'ai alors repris courage et me suis dis que cela vaut la peine de proclamer la louange de Dieu, de le contempler, comme Mère Teresa, que l'Eglise va honorer le 19 de ce mois, dans le visage du souffrant, du méprisé, de l'être humain abandonné... J'ai beaucoup aimé le témoignage de notre journaliste qui l'a rencontrée peu avant sa mort, et j'ai tenu à vous en vous transmettre l'intensité et l'émotion.
Au moment où j'écris, j'ignore encore ce qu'il adviendra des conférences sur le commerce mondial en cours, mais ne cesse de penser que, par delà les contestations de toutes sortes, il est une vérité qu'il serait injuste de récuser : les missionnaires de l'Evangile ont dépensé, et continuent de dépenser, leurs énergies pour aider des populations entières à progresser en humanité. Ils portent la justice et l'amour du Christ. Nous les aiderons, tout au long de ce mois, à remplir leur mission.
Enfin, en ce mois d'octobre 2003 qui clôt l'année du Rosaire , nous avons la joie de vous offrir, en supplément, la série des cinq nouveaux mystères lumineux, commentés et priés avec saint François d'Assise. Merci de l'accueil que vous voudrez bien leur réserver.

Updated on 06 Octobre 2016