Essentiel

16 Novembre 2009 | par

Vivre comme les oiseaux du ciel : quelques miettes et un peu d’eau. C’était le rêve de François d’Assise et sa vision prophétique lorsqu’en 1223, il inventa la crèche.



La pauvreté embrassée par le Christ dans la nuit de Bethléem nous invite aussi à ce rêve.



Mais est-ce possible dans une société où le consumisme règne d’une manière dictatoriale ? Pire, il entend instrumentaliser le spirituel, à en juger par les statuettes ripolinées des stands de Noël dans les discounts.



L’actualité nous rappelle que tout n’est pas aussi rose pour les chrétiens de Turquie, minorité religieuse, dont nous parle Hélène Ceccato dans Questions d’Eglise (voir pages 8-10). Le difficile équilibre réside dans un optimisme tenace face à une situation, qui pour se détendre un peu, n’en reste pas moins un défi.



L’article de Clotilde Pruvot (pages 34-35) nous alerte précisément sur ce thème en lien avec le mouvement Pax Christi : « Vivre Noël autrement ». Certes l’affiche est provocatrice, ce qui peut sembler paradoxal pour une campagne sur... la Paix. Mais peut-être, est-ce à ce prix qu’elle se construit véritablement ?



Le témoignage de Michael Lonsdale et la photo en compagnie de l’abbé Pierre nous donnent, avant Noël, cette bouffée d’air frais d’un témoignage joyeux où l’art et la foi s’embrassent pour un message de joie et d’espérance.



La réflexion biblique de ce mois nous guide aussi dans ce sens. La confrontation de Jésus avec ses adversaires à Jérusalem nous met en face de l’hostilité que rencontrera toujours celui qui est épris de vérité.



Tout cela nous invite à une réflexion de fond sur le sens même de la fête qui préside en ce mois de décembre.



Enfin, l’écho du rassemblement franciscain à Lourdes en octobre dernier ouvre, en cette année jubilaire, pour la famille de saint François et de saint Antoine, des perspectives d’avenir : renouveau de la flamme par la présence de nombreux jeunes, actualité du message dans un monde en crise, appel à vivre le charisme de la Fraternité dans les pas de celui qui, pauvre de tout, parcourait les rues du village de Greccio, en saluant les passants : « Que le Seigneur te donne sa Paix ».



C’est ce que nous souhaitons à tous nos lecteurs, à la veille de Noël.



 

Updated on 06 Octobre 2016