Homme et nature

14 Avril 2006 | par

La parole de Dieu

Jésus ressuscité dit aux onze apôtres ; « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons, etc. (Mc 16, 15-17).

 

 

La parole de saint Antoine

Les apôtres sont envoyés prêcher par ces paroles : Allez dans le monde entier, proclamez l’Evangile à toute la création (Mc 16,15).

Isaïe parle de la même chose lorsqu’il dit : Allez, anges rapides, vers une nation arrachée et déchirée…vers un peuple redoutable comme aucun autre, vers une nation en attente et opprimée (Is 18,2). A la suite du péché, le genre humain était arraché au bonheur du paradis, déchiré par le démon, opprimé dans son corps condamné à l’incinération, mais, selon la promesse de Dieu, en attente du Sauveur.

Les anges rapides sont les apôtres : Allez, leur dit-il,  dans le monde entier, prêchez l’évangile à toute créature. Le genre humain, en effet, a quelque chose en commun avec toutes les créatures : les anges, les animaux, les plantes, les pierres ; et avec ce qui les compose : le feu et l’eau, la chaleur et le froid, l’humide et le sec. Il est un « microcosme », un monde en miniature.

Celui qui croira, qui aura témoigné de sa foi, et sera baptisé, qui aura persévéré dans la grâce de son baptême, sera sauvé ; celui,  au contraire, qui ne croira pas, sera condamné.

Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons, etc. (Mc 16, 16-17). « En ce temps-là, les miracles étaient nombreux car ils avaient pour but la conversion des infidèles ; de nos jours, où la foi a grandi, les miracles ont cessé. Nous aussi, lorsque nous plantons de jeunes arbustes, nous les arrosons jusqu’à ce qu’ils prennent racine et vigueur dans la terre ».

 

Pour aller plus loin

Antoine met côté à côte deux passages de la Bible qui se correspondent et se complètent. Le premier rappelle l’ordre donné par Jésus de proclamer partout son message ; le second met en scène un monde blessé en attente du Sauveur. Les apôtres s’activent avec enthousiasme, pour annoncer partout ce message.

Un monde blessé. La situation tragique du genre humain est présentée par des tableaux successifs, qui retracent les étapes de la vie humaine. Dès sa naissance, l’homme est condamné aux limites qu’il a héritées des premiers parents. Au cours de sa vie, il est sans cesse tenté de faire le mal. A la fin, son corps ne peut échapper à la destruction. Mais il entretient dans son cœur l’espérance du salut, réalisé en  Jésus Christ et proclamé par les prédicateurs de l’Evangile.

Un salut universel. Proclamé pur l’homme, le salut est destiné à toute créature, car l’homme, « monde en miniature » résume en lui toute la création : il est esprit comme les anges,  vie et mouvement, comme les animaux et les plantes, matière minérale comme les pierres, il partage avec eux le feu et l’eau, la chaleur et le froid, l’humide et le sec.

Grande est donc la responsabilité qui lui incombe, mais aussi l’espérance. Si ses désordres causent de graves dommages à la vie humaine et à l’environnement, son respect du dessein de Dieu peut remettre de l’ordre dans son existence et dans la nature.

 

 

Updated on 06 Octobre 2016