Jeunes missionnaires du monde

15 Septembre 2004 | par

Madeleine Julie-Marie,

jeune carmélite venue du Togo

 

« Née d’une famille chrétienne au Togo en 1980, aînée de cinq enfants, je suis actuellement novice au Carmel de Nevers, sous le nom de Sœur Madeleine Julie-Marie. Très tôt, dès l’âge de 5-7 ans, j’ai pensé à la vie au Carmel… mais ce n’était alors qu’un rêve d’enfant.                                      

Hors, voilà que la Sainte Vierge me conduit à m’engager dans la Légion de Marie. Le travail de la Légion consiste à visiter les maisons du territoire paroissial, à rendre visite aux malades dans les hôpitaux, aux prisonniers. Nous allions apporter notre joie d’être chrétien, là où le besoin se faisait sentir. La Légion sur une paroisse est le bras droit du curé. Etant presque tous catéchistes, nous faisions tout le travail préliminaire et le prêtre venait donner les sacrements.

 

– Comment vivez-vous votre vocation en France ?

– Le fait que je ne sois pas carmélite dans mon pays est pour moi un atout. Cela me permet de faire l’expérience inverse de celle des premiers missionnaires européens en Afrique. Par le baptême, nous sommes tous missionnaires.

En communauté, nous sommes toutes missionnaires !

Le témoignage que donne chacune de nos vies est évangélisateur pour les autres, mes frères en humanité. »

 

(Source : Courrier, OPM Coopération missionnaire, février 2004.)

 

Inde

Donner son sang, un Vendredi Saint

 

 Le Vendredi Saint est le jour où Jésus a donné son Sang et sa Vie pour sauver l’humanité : en mémoire de cet événement, qui touche la vie de tout homme sur la terre, les jeunes du diocèse de New Delhi ont décidé de faire un geste symbolique. Le 18 avril dernier, Vendredi Saint, plus de cent jeunes ont donc donné leur sang au Centre hospitalier “Santhome Centre”. Ce geste a été accompli avec une grande conscience spirituelle et dans un esprit de solidarité. Jésus Christ, explique Agnès Jerry, jeune infirmière, a accompli pour nous un grand sacrifice. Nous pensons à en être dignes, et à le rappeler en offrant notre petite contribution. »

 (Source : Fides, 25 avril 2003.)

 

Mali

Benoît Dembelé, jeune médecin engagé

 

« Je suis Benoît Dembelé, étudiant en fin d’étude à la faculté de médecine de Bamako. La communauté étudiante catholique constitue une minorité, comme dans la population nationale. Cette communauté essaie de vivre son idéal chrétien en vis-à-vis des musulmans pratiquants, surtout regroupés en association bénéficiant de formation sur le Coran et avec une mosquée dans l’enceinte de la faculté ; les protestants, regroupés eux aussi, sont suivis par “Campus pour Christ”.

Nous participons activement à toutes les activités de la faculté qui sont en lien avec le comité de la faculté de l’association des élèves et étudiants du Mali. Cette association a beaucoup contribué à l’avènement de la démocratie au Mali, mais depuis quelques années, elle soutient des revendications en faisant des grèves. Pourtant, malgré les difficultés, plusieurs étudiants de la communauté et moi-même, avons décidé de nous engager au c™té de ce syndicat étudiant pour apporter un changement positif. La communauté catholique s’est toujours montrée solidaire de cet engagement de ses membres.

La Bible a été pour moi une compagne durant ces moments, car il fallait prier pour avoir la sagesse et l’intelligence nécessaires pour éviter de rallier les thèses les plus dures dans la négociation.

Aujourd’hui, je me prépare à vivre ma foi, en étant médecin, là où le Seigneur me conduira. »

(Source : Courrier, OPM Coopération missionnaire, février 2004.)

 

Honduras

Avec les migrants dans un climat de violence

 

« Religieuses auxiliatrices de la Charité, nous sommes au Honduras depuis 1998. Toujours insérées dans l’Eglise locale, nous avons une attention spéciale aux travailleurs et aux changements que provoque la migration vers la ville.

Personnellement, je suis marquée par le clivage de violence dans lequel nous vivons. Ce sont des dizaines de jeunes de notre paroisse qui ont été assassinés et qui continuent à être assassinés par les bandes armées ou la police, sans parler de ceux qui se font justice eux-mêmes. Cependant, au cœur de ces situations, j’admire le courage des gens qui continuent de se réunir tous les soirs, dans les maisons, pour partager la Parole de Dieu et leur recherche d’une vie plus juste..

Ici, j’ai appris la foi simple des gens qui reçoivent tout de Dieu : l’eau quand on peut la boire, l’eau pour se baigner, la galette de maïs, la santé, pouvoir vivre un jour de plus… De mes vingt-cinq ans de vie religieuse, j’en ai passé dix-huit hors de France. Tous les lieux sont lieux de mission, que ce soit ici ou chez nous. »

(Source : Planète-Mission, 20 novembre 2003.)

 

Equateur

Témoin d’une grande richesse spirituelle

 

Infirmière de métier, Sœur Liliane vit en Equateur, très proche de toute une population issue de l’exode rurale.

« Le peuple équatorien est un peuple très accueillant, dit-elle, et lorsque les Equatoriens n’ont rien, ils partagent encore le peu qu’ils ont et donnent toujours le meilleur. Pour eux, c’est le seul espoir de trouver une solution à leur problème de santé…

 Dans cette proximité, je suis émue devant la grande richesse spirituelle, la profondeur de la foi et le partage. »

(Source : Eglise de Metz.)

 

Tanzanie

De Valence au cœur de l’Afrique

 

Le 10 mai 2004, cinq sœurs du Saint-Sacrement de Valence sont parties de Rome pour fonder la première communauté en Afrique : un événement d’Eglise, une audace pour la Congrégation, une réponse aux appels lancés par l’Afrique.

« Etre témoins de l’amour infini de Dieu auprès de ceux vers qui nous sommes envoyées ; recevoir d’eux, et des rencontres avec ce peuple, tout ce que l’Esprit Saint a déposé, suscité, comme merveilles et semences du Royaume ; donner le témoignage simple d’une vie fraternelle qui prend sa source dans une vie spirituelle profonde : tels sont les objectifs que nous poursuivons pour cette fondation, comme pour la vie de chacune de nos communautés. »

(Source : Lettre parue dans Eglise de Valence, 15 mai 2004.)

 

 

Centrafrique

Les jeunes dans l’Eglise

 

« Les jeunes, explique l’abbé Paul N’zembé, Directeur national des OPM de la République centre africaine, manquent de détermination parce que souvent mal encadrés par l’Eglise même et par les parents. Dans ce contexte instable, les jeunes sont très actifs dans les groupes de prière, les mouvements où ils participent aux apostolats. Mais le meilleur moyen qu’ils utilisent pour propager l’Evangile réside dans leur vie en famille, à l’école, et dans la vie de tous les jours. Conscients de leur responsabilité, ils demandent que l’Eglise les aide en créant des structures de formation pour les préparer aux mÏurs chrétiennes, l’amour du prochain, la fidélité, la non-violence et la justice. »

(Source : Interview de l’abbé Paul N’zembé à l’Echo du Haut Griff, mai 2004.) 

 

Madras

Thibault, en mission “Points-Coeur” avec les petits handicapés

 

« Etre là où est la souffrance, s’y tenir simplement en aimant : telle est la mission que me confie le Seigneur Jésus comme “Ami des enfants”.

Sishu Bhavan, l’orphelinat des Sœurs Missionnaires de la Charité (de Mère Térésa) est le lieu par excellence de la compassion. Les enfants, pour beaucoup handicapés et trouvés du fait de leur handicap, un beau matin sur un trottoir de Madras, vivent ici un long calvaire. Tous les mercredis matins, nous nous y rendons : sourires, regards, quelques mots, quelques jeux, quelques chansons, quelques rires, quelques applaudissements, quelques longues embrassades… Rien en somme, mais ainsi passent à toute vitesse les trois heures avec ces tout-petits.

Tous ces enfants sont des enfants de Dieu et au milieu d’eux, la présence de Dieu est quasiment palpable. »                             

(Source : Lettre de Madras, 15/08/01)      

 

 

 

 

Updated on 06 Octobre 2016