La profession de foi

Professer ou confesser sa foi : c’est peut-être un langage un peu désuet. Et pourtant il y va de notre identité chrétienne. On pourrait traduire : proclamer sa foi, exprimer publiquement ce que l’on croit ou plutôt en qui l’on croit. Démarche personnelle et communautaire de grande portée.

Parler de “profession de foi”, pour la plupart des gens, c’est d’abord évoquer un moment précis dans la liturgie de la messe dominicale : le Credo. Après la lecture des textes bibliques et le commentaire du prêtre, toute l’assemblée est invitée à proclamer la foi de l’Eglise.
Deux formules officielles sont proposées, soit le Symbole des apôtres (plus bref) dont la formule actuelle date du 6^e siècle, soit le Symbole de Nicée-Constantinople (plus développé) qui renvoie à ces deux conciles, le premier en 325, le second en 381. Un symbole, dans ce contexte, c’est un signe de ralliement qui exprime la foi d’une communauté et par conséquent scelle sa cohésion la plus profonde.
Les professions de foi sont anciennes comme l’Eglise. Dès le début de l’évangélisation, et notamment dans les célébrations liturgiques, les croyants ont proclamé en synthèse leur foi en Dieu-Trinité et en Jésus Christ, Fils de Dieu fait homme et sauveur du monde. Les Pères de l’Eglise et les conciles ont enrichi le trésor des professions de foi bibliques en utilisant les mots de leur culture pour dire toujours le même « mystère de la foi ».
La profession de foi trouve sa place la plus lumineuse dans la liturgie du baptême puisque le nouveau chrétien est admis dans la communauté sur la base de cette foi clairement affirmée, en communion avec toute l’Eglise qui l’accueille. Mais de telles proclamations interviennent à d’autres moments, par exemple durant la liturgie de la nuit pascale, quand toute l’assemblée redit publiquement sa foi en répondant à haute voix au questionnement du prêtre : « Croyez-vous en Dieu le Père, etc… » « Oui, nous croyons ! » Et lorsque le jeune chrétien, au terme d’une catéchèse de trois ou quatre années, renouvelle solennellement les promesses de son baptême.
La profession de foi a donc un caractère éminemment communautaire. Mais elle s’appuie sur la foi personnelle de chaque fidèle invité à la redire en son âme et conscience. Dire « Je crois en Dieu » engage toute une attitude de vie. Car nous savons que nous sommes toujours appelés à témoigner pour le Dieu de Jésus Christ en paroles mais aussi en actes. On peut si facilement se contenter de murmurer sa foi alors que le Seigneur nous demande de la mettre en pratique. Nous avons toujours besoin de la grâce de Dieu, nous nous appuyons sur la foi de tous les autres chrétiens pour oser témoigner de notre foi à la face d’un monde qui, bien souvent, ne croit plus ou ne sait plus très bien en qui il croit.

QUIZ

1. A quel moment de la messe proclamons-nous notre foi ?
a. Dans la liturgie pénitentielle
b. Après l’homélie
c. Avant la communion

2. Comment appelons-nous la profession de foi brève ?
a.  Le Credo de l’Eglise
b. Le Symbole des conciles
c. Le Symbole des apôtres

3. Quel est le sacrement qui met le plus en lumière la profession de foi ?
a. La confirmation
b. Le baptême
c. L’Eucharistie