Laisser guérir notre regard

J’aime le temps du Carême ! Je ne le vois pas tant comme une période de privation mais plutôt comme un moment offrant des possibilités de libération et de désencombrement. Nos vies allégées et réorientées peuvent s’ouvrir à l’espérance, au goût des chemins nouveaux.
Avec le Carême, elles ont un temps pour s’ouvrir au printemps de Dieu et se couvrir de bourgeons de foi et d’amour avec le doux parfum de la Résurrection et de Pâques. La lueur du Ressuscité peut enfin éclairer tout ce qui reste sombre et tortueux en nous. Il peut faire de nous des chercheurs passionnés de tout ce qui est signe de résurrection et de vie nouvelle.
Lui seul peut nous faire redécouvrir notre monde sous un angle nouveau et passionnant. Aux yeux de Dieu, le monde n’est pas hideux et pourri : par-delà tout le mal qui le défigure, il reste une mine inespérée et riche qui mérite respect, car son Esprit ne cesse de le travailler avec amour.
Et si, éclairés par le Christ ressuscité, nous acceptions l’aventure de laisser guérir notre regard, si souvent désabusé, pour qu’il devienne avec lui un regard d’amour ?
Prenons ce chemin du Carême comme la recherche joyeuse de tout ce qui est naissance, don, guérison et amour vécu !
À tous les chercheurs et aux guetteurs de vie neuve, Joyeuses Pâques avec le Christ ressuscité !