À l’aube d’un monde nouveau

La pandémie a atteint de plein fouet nos manières de vivre, nos certitudes les plus évidentes et profondes et remis en cause les bases et le fonctionnement de notre société. Ce qui semblait aller de soi s’est brutalement révélé fragile et parfois inadapté.
Une telle situation nous a contraints à vivre autrement nos liens et nos relations, y compris familiaux. Sur le plan spirituel, nous avons été ébranlés dans notre façon de célébrer notre foi. L’arrêt brutal de la vie économique, imposé par le confinement, a quant à lui plongé nos sociétés dans une crise sans précédent. Alors que nous percevons la sortie de ce tunnel bien sombre, il convient aujourd’hui de choisir l’orientation et le chemin que nous allons prendre.
Grâce à Dieu, l’Église et le Pape nous donnent des indications précieuses. La voie qui s’impose et résume toutes les autres est sans aucun doute la suivante : de cette crise, il s’agit de ressortir plus fraternels et plus humains. Cette orientation doit bien entendu se traduire sur le plan politique et il s’agit que toute décision de pouvoir place le bien et le respect de la personne au premier plan. Nous sommes encore invités à cesser d’exploiter la nature et ses ressources de façon abusive, et, selon l’esprit de Laudato si’, à vivre avec plus de sobriété et de partage avec nos frères dans le besoin. Je me surprends à rêver que, poussés par l’Esprit, nous devenions tous des veilleurs de l’aube, à l’affût du monde nouveau qui déjà s’annonce à l’horizon. Que cette crise suscite des bâtisseurs de l’avenir !