Le ferment de l’Evangile

01 Janvier 1900 | par

Récemment le Pape, s’adressant au tribunal romain de la Rota, chargé de traiter, entre autres, les causes matrimoniales, a rappelé le « sens naturel et religieux » de l’amour et du mariage, l’opposant aux simples unions de fait et aux unions entre personnes du même sexe, qui jouissent actuellement de la faveur de l’opinion.

L’opposition entre ces deux conceptions de la vie de couple est évidente. Tandis que les unions de fait reposent sur un vague sentiment ou sur un fort attrait physique qui changent et disparaissent, le véritable amour conjugal se fonde sur un engagement réciproque, pris par un acte précis de volonté, et destiné à durer. Quant à l’union entre personnes du même sexe, elle rend impossible la transmission de la vie, selon le projet inscrit par Dieu dans la structure de l’être humain, et la complémentarité physique, biologique et psychologique, que le Créateur a voulue entre l’homme et la femme.

Nous sommes donc en face de deux voies, voire de deux vérités sur le couple, totalement opposées, et d’autant plus inconciliables qu’elles se fondent sur des conceptions totalement contraires : l’une se conforme au projet donné par Dieu, inscrit dans notre nature et confirmé par le Christ – « Le Créateur, dès l’origine, les fit homme et femme... l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair » (cf. Mt 19, 4-6) ; l’autre est formulée selon les seuls critères de la raison humaine et peut varier selon les époques, les tempéraments, les tendances et les choix de chacun, indépendamment de toute loi valable pour tous.

Le débat sur le PACS, en France, a révélé au grand jour ces oppositions et la difficulté, pour des chrétiens, de bien se situer. Fallait-il s’engager dans des manifestations de masse ? Fallait-il, au contraire, agir de l’intérieur, pour former les consciences ? C’est cette deuxième voie que le Pape a tracée à ceux qui sont chargés de préparer le mariage des futurs époux : « Veiller à ce qu’ils reçoivent une préparation adéquate et sérieuse... susciter les conditions intellectuelles, morales et spirituelles, nécessaires pour qu’ils prennent conscience de la réalité naturelle et sacramentelle du mariage.

Croire en la résurrection, c’est aussi apporter le ferment de l’Evangile au sein de l’amour et de la vie des couples.

Updated on 06 Octobre 2016