Les processions : une marche...

16 Juin 2006

Achaque Fête-Dieu, durant mon ministère en paroisse, je devais rappeler aux personnes présentes le sens de la démarche que les responsables politiques locaux nous permettaient d’accomplir : au terme de l’Eucharistie festive célébrée en plein air devant l’Hôtel de Ville, traverser tous ensemble la cité d’un bout à l’autre, d’une église à l’autre, en empruntant l’avenue principale, à la suite des groupements paroissiaux, des communautés linguistiques, des associations de jeunes – comme les scouts –, des premiers communiants de l’année, des corps constitués de la ville, des soldats et anciens gardes suisses, des autorités civiles… Se regrouper autour du Saint-Sacrement porté dans l’ostensoir par le prêtre, protégé par un dais (comme une petite “tente de la rencontre”, à l’exemple de celle où Moïse fréquentait Yahvé face à face). Manifester ainsi que le Dieu de vie présent en son Fils par la “grande hostie” ne souhaite pas “rester enfermé” dans le tabernacle et les églises, mais qu’il désire habiter les maisons, les rues, les activités humaines et le cœur de tous ceux qui veulent l’accueillir chez eux ; et que c’est donc la réalité sociale, économique, ecclésiale… que le ferment divin espère soulever comme la pâte du boulanger.

En route
L’Exode d’Israël nous le dévoile, la pâque du Christ à travers la mort nous le révèle pleinement : le peuple du Dieu de la Bible, la nation sainte choisie par le Père de Jésus Christ est constituée de nomades. Nous sommes des gens de passage, toujours en marche, à la suite du Christ notre chemin (cf. Jean 14, 6). Notre patrie définitive n’est pas l’ici-bas de notre labeur terrestre, mais bien la plénitude de l’au-delà auprès de Dieu (Philippiens 3, 20).
Toute procession, comme tout pèlerinage, nous le rappelle : que nous précédions ou suivions l’ostensoir à la fête du Corps et Sang du Christ, que nous nous agglutinions derrière la statue de notre Saint patron en direction d’un sanctuaire qui lui est dédié, que nous grimpions en groupe vers un oratoire juché sur un rocher, que nous nous associons aux malades et aux pèlerins de toute provenence et condition sociale pour cheminer depuis la grotte des apparitions jusqu’à l’esplanade de la Basilique à Lourdes... le sens de la démarche est toujours le même : refuser de nous installer, nous désencombrer, et faire ainsi un bout de chemin, en communauté, vers notre Père céleste qui nous tend déjà les bras ! n


QUIZ
1. Quand se vit la procession de la Fête-Dieu ?

a.  Avant la messe
b.  Après la messe
c.  La veille 

2. Qui peut prendre part aux processions ?
a.  Tous les fidèles présents
b.  Les corps constitués et les associations officielles
c.  Les groupes d’Eglise

3. Pourquoi le peuple du Dieu de l’Ecriture est-il nomade ?
a. Pour se distinguer des autres religions
b. Par souci de dynamisme
c. Parce que notre vraie patrie est au ciel 

 

REPONSES
1. b – 2. a – 3. c

Updated on 06 Octobre 2016