L’unité : tous responsables

Nous désirons tous retrouver l’unité des chrétiens. Mais cela ne pourra se réaliser sans s’engager ensemble sur le chemin d’une conversion de nos mentalités. Les obstacles ne manquent pas.
Il peut sembler normal de demander au Christ que les autres confessions chrétiennes nous rejoignent. Or, la communion ne se fait pas pour nous et autour de nous. C’est le Christ qui nous invite tous à être en communion avec lui. Rester immobiles en attendant que les autres viennent vers nous ne fait que durcir et exaspérer les divisions séculaires.  Le chemin vers l’unité doit d’abord être vécu dans notre propre Église catholique. Car il est profondément choquant d’assister à la montée sournoise d’une opposition souvent feutrée, quand elle n’est pas ouvertement hostile au pape François et à tout ce qu’il dit et fait.
Comment croire que « tous nous serons un » avec le Christ (Jn 17, 21) si, au mépris de l’Esprit, on exige que l’Église soit à notre goût ? Enfin, ce chemin de conversion et d’ouverture aux autres ne peut être réservé aux seules relations entre chrétiens. Car, œuvrer à l’unité, à la compréhension réciproque et au respect mutuel, c’est un effort de chaque jour, dans nos familles, dans le travail, dans nos relations, dans l’accueil des délaissés. En se délestant des préjugés qui nous étouffent, en devenant plus humains et fraternels, nous entrons dans le monde nouveau que Dieu rêve pour l’humanité, où chaque diversité, vécue dans son amour, devient source d’une Vie nouvelle : la sienne.