Petite idée à grand succès : apprendre à lire et à écrire

01 Janvier 1900 | par

Qui a lu, lira , écrit l’écrivain Véronique M. Le Normand. A quoi, l’on pourrait ajouter : Qui a lu, écrira. Aujourd’hui, en effet, 20 à 25% des enfants de 10 ans ne savent pas lire ni, par conséquent, bien écrire. Ce constat a suggéré à l’écrivain Alexandre Jardin l’heureuse idée de créer une association au sein de laquelle des grands-parents prêtent une aide bénévole aux enseignants pour initier les enfants au plaisir de la lecture dès l’âge de 3 ans.
Le tour a commencé à Brest, en 1985. A la demande d’un instituteur, des membres de l’Office des Retraités et des Personnes Agées de Brest sont entrés dans l’école Nattier pour aider au fonctionnement de la bibliothèque. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, près de 100 bénévoles interviennent chaque semaine dans 10 écoles de la ville auprès de 1 400 enfants. L’association Lire et faire lire a été lancée officiellement le 21 octobre 1999, au théâtre des Bouffes Parisiens et, à l’heure où nous écrivons, 10 000 bénévoles se sont portés volontaires pour intervenir dans 2000 écoles sur 74 départements français.

Les enfants, les grands-parents et l’école


Si le but premier de cette initiative est de faire entrer un enfant dans le XXIe siècle en lui ayant transmis le plaisir de lire , d’autres problèmes urgents – surmenage des parents, échanges entre les générations, agressivité à l’école –, en ont motivé la naissance.
Les enfants aiment, comme autrefois, entendre raconter des histoires, mais 60 chaînes de télévision, ordinateurs et consoles de jeux les empêchent de s’intéresser à la lecture. Par ailleurs, les mères travaillent autant que les pères et, le soir, elles n’ont ni le temps ni le loisir de lires des histoires aux enfants. Les grands-parents, en revanche, sont plus disponibles, mais sont relégués, par la société, au second plan : en consacrant un peu de leur temps aux petits-enfants, ils retrouvent un place active dans la société et assurent le lien entre les générations en transmettant leur savoir aux jeunes générations. Enfin, un plus grand intérêt pour la lecture occupe les enfants, forme leur esprit et diminue le climat d’agressivité dans lequel ils plongent, faute d’occupations.

Acteurs et rôles


Les premiers acteurs sont donc les grands-parents, âgés d’au moins 50 ans, mais eux-mêmes agissent dans le cadre de l’école, sous la responsabilité des professeurs et en lien avec les nombreuses associations qui poursuivent le même but. Un collectif de 120 écrivains, un collège d’entreprises et un groupe d’organisations soutiennent financièrement et culturellement l’initiative.
Les séances ont lieu à l’heure de l’étude ou à l’heure du déjeuner, les lundis, mardis, jeudis et vendredis, pour des groupes de 2 à 5 enfants. La lecture, faite à haute voix, fait partager l’histoire, l’émotion et suscite la participation active de l’enfant. Les livres embrassent albums, contes, légendes, romans courts, livres animés en papier, en carton, collés, pliés ou plastifiés. Un lien affectif se crée entre enfants et lecteurs, grand-père ou grand-mère, favorisant l’intégration des enfants venus d’autres langues et d’autres cultures.
Pendant ce temps, Alexandre Jardin sillonne la France pour lancer le programme et donner aux grands-parents et aux enfants le goût de Lire et faire lire.

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Lire et faire lire 16, bd Jules Ferry - 75011 Paris.
Tél. indigo : 0 825 832 833 ou (00 33) 1 43 14 39 43.
E-mail : information@lireet fairelire.org - www.lireetfairelire.org

Updated on 06 Octobre 2016