Saints de novembre

01 Janvier 1900 | par

Les saints de novembre, ce sont… tous les saints. C’est l’immense foule, que nul ne peut dénombrer, de toutes tribus, peuples et langues, qui entoure le trône de l’Agneau, pour avoir suivi ses traces ou donné leur vie pour lui  (cf. Ap 7). A l’occasion de cette fête, j’ai envie de partager avec vous, chers lecteurs du Messager, trois réflexions.

– La Toussaint est notre fête à tous. Elle rassemble dans une étroite communion les saints du ciel, les chrétiens de la terre et les esprits en attente de la vision de Dieu. C’est pourquoi, le 1er novembre nous prions pour vénérer et imiter nos modèles, nous nous réunissons devant les tombes de nos parents et de nos amis, et le lendemain nous consacrons une journée entière à la mémoire de nos défunts.
Alors, pourquoi notre société accepte-t-elle de substituer à cette fête et à cette mémoire, des motifs étrangers et étranges, sous prétexte d’amuser les enfants, voire de favoriser le commerce ? Des chrétiens commencent à réagir à l’invasion d’Halloween, et c’est juste…

– La deuxième réflexion, je la consacre aux saints populaires. Pendant un temps, on les a oubliés, sous prétexte qu’ils faisaient ombrage au Christ ou que leur culte prêtait à superstition. Aussi des saints amis, comme Thérèse de l’Enfant Jésus et notre saint Antoine, en ont-ils souffert… Mais ceux qui les aimaient ont réagi : certains, en multipliant les pratiques ; d’autres, en creusant leur message pour en redécouvrir les richesses évangéliques et réhabiliter ainsi, en quelque sorte, leur saint. De haut, Thérèse de Lisieux, Rita de Cascia et notre saint Antoine doivent certainement s’en réjouir. Pour notre part, nous sommes, par nos revues, les porte-parole de leurs messages.
Mais les saints sont aussi nos intercesseurs. Notre humanité, avec ses limites, ses soucis, ses angoisses, a besoin de grands frères qui les encouragent, les soutiennent, les entraînent vers les sommets de la foi. Jésus n’a-t-il pas pris notre chair pour mieux compatir à nos souffrances ?

– Ma troisième réflexion concerne l’accompagnement de nos défunts. Un souvenir remonte ici à ma mémoire. J’ai assisté, durant le mois de septembre, aux obsèques d’un ami journaliste, père de famille, homme de grande foi, animateur actif dans sa paroisse. L’église était bondée et j’en suis sorti ému par la participation de tous, la foi qui les animait, les rythmes recueillis de leur prière.
Enfin, dans ce numéro, nous évoquons sainte Geneviève à l’occasion du 1500e an-niversaire de sa mort. Et autour d’elle, notre Europe qui a de la peine, aujourd’hui, à garder l’héritage chrétien de ses fondateurs.

Puissions-nous, à l’exemple de notre saint Antoine, rester fidèles à cet héritage

Updated on 06 Octobre 2016