Toujours en route

Déjà le temps de l’Avent avait été un chemin joyeux pour arriver autour de la crèche. Avec l’Enfant, nous avons accueilli Dieu qui s’est fait chair pour être l’Emmanuel, Dieu avec nous. La halte fut courte, car il faut encore se remettre en chemin. Le Carême nous appelle maintenant à nous tourner vers la Croix qui se profile à l’horizon. Finalement, accueillir Dieu dans nos vies, ce n’est pas s’installer dans un état de béatitude de repos : c’est accepter d’être aspiré par un Amour qui sans cesse nous entraîne. C’est ainsi que la liturgie nous fait découvrir que la foi ne peut rester vivante qu’en chemin et à la suite du Christ qui nous précède. Si des haltes il devait y avoir, ce serait pour reprendre des forces et pour approfondir les raisons d’aimer et de croire. Car la foi n’est pas un simple dépôt de connaissances et de convictions à garder : on ne pourra la garder que si on la vit. Pour rejoindre le Christ, nous nous laisserons emporter par le grand vent de la vie, là où les gens souffrent, là où ils se battent, là où ils sèment compréhension et amour, pardon et patience ; là où leur regard de bienveillance nous fait entrevoir le visage aimant de notre Dieu. Que notre route de Carême vers Pâques soit vivante et joyeuse !