Voyager... avec saint Antoine !

01 Janvier 1900 | par

Qui n’a rêvé d’une évasion au cours de ces vacances ? Pour le plus grand nombre, ce sera l’excursion en montagne, le séjour à la mer, la découverte de la nature, une marche de jeunes permettant de changer d’air, de reconstituer ses forces et de nourrir l’esprit. Pour d’autres, déplacés ou émigrés, le retour dans son propre pays sera l’occasion de retrouver sa famille et ses amis ou de célébrer, tous unis, baptêmes, fiançailles, mariages...
Le Messager de ce mois vous invite, lui aussi, au voyage. Au début du mois de juin (notre couverture), un pape particulièrement populaire, a fait son retour, via Place Saint-Pierre, à la basilique d’où il avait fait entendre, en particulier aux familles, des paroles de réconfort qui avaient fait le tour du monde. Symboliquement, son voyage de la terre au ciel, accompli il y a 38 ans, le 3 juin 1963, s’était renouvelé par le retour parmi les siens, afin d’être publiquement vénéré et invoqué.
En fait, rappelle saint Antoine, notre vie entière est un voyage. Hôtes en ce monde, exilés de Dieu, nous sommes sur terre de passage, comme de vrais pèlerins. Des pèlerins qui, sollicités par tout ce que le monde leur offre à grand renfort de publicité - belle nature, réussites, situations, satisfactions, bonnes tables, et plaisirs et joies moins louables -, risquent d’oublier leur vraie patrie.
Ne nous trompons pas de but, avertit saint Antoine. Ne troquons pas des biens éternels contre des biens éphémères. Ne nous laissons pas séduire par ce qui flatte les sens, mais faisons preuve d’intelligence et attachons-nous aux vraies valeurs, car si elles sont une voie étroite, exigeante, elles nous assurent, en échange, une large récompense et un vrai bonheur.
Nombreux sont, de nos jours, ceux qui cherchent un sens à la vie et nombreux sont aussi ceux qui se trompent de chemin. Devant une vie qui présente des anomalies, par exemple, face à un mal incurable ou à un coma dépassé, on entendra dire de plus en plus fréquemment qu’il faut s’en libérer, sous prétexte de libérer la vie naissante ou le malade... Mais en même temps, et heureusement, d’autres voix s’élèvent pour réclamer le respect de la vie, de toute vie.
Saint Antoine, lui, a défendu la vie et nous le prions pour qu’il protège la nôtre et celle de nos enfants. Voyageons alors avec lui, sur ses traces, et sans hésiter.

 

Updated on 06 Octobre 2016