01 Février 2020

Chercheurs de Dieu


© L’Osservatore Romano

Nous le lirons dans l’entretien fort riche des pages 12 à 14, les relations entre science et foi ont été parsemées de conflits au fil des siècles. Pour développer ce thème, à la fois passionnant et délicat, nous avons choisi un docteur en sciences physiques et en théologie : le père Thierry Magnin, actuel porte-parole de la Conférence des évêques de France. Aujourd’hui, sauf dans des cas particuliers, il n’y a plus réellement de querelles entre la science et la religion. Les doutes ont pu être levés et la question du rapport entre la foi et la raison semble être désormais résolue.
Je voudrais cependant mettre en lumière un aspect qui ne cesse de se répandre et suscite une grande préoccupation. En Occident, la raison semble avoir pris le pas sur la foi qui, dans nos pays passablement déchristianisés, a perdu de sa vigueur et s’effrite. Cependant, il faut savoir rester des chercheurs de Dieu. Le sommes-nous réellement lorsque nous croyons que la foi est un choix privé et hermétique ? En face, les sciences ne s’en portent pas mieux. À la place de se concevoir comme une recherche sérieuse, elles s’en remettent souvent à l’opinion dominante qui devient la source de la vérité, fondée sur la force du nombre.
Il est donc urgent que les sciences gardent de leur côté la recherche passionnée du vrai et de tout ce qui peut faire avancer la connaissance. Il est tout autant urgent que les chercheurs de Dieu apportent leur contribution indispensable sur le pourquoi et sur le sens de la vie, à la lumière de la foi. L’enjeu devient vital pour notre société et pour son développent harmonieux. J’aimerais terminer sur ce que le pape Jean-Paul II indiquait au début de son encyclique Fides et ratio : « La raison et la foi sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever jusqu’à la contemplation de la vérité ».

Updated on 01 Février 2020
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