Le nouveau missel

C’est un livre étrange que l’on pose sur l’autel au moment de célébrer la messe. Élément indispensable de la célébration eucharistique, il est signe d’unité de l’Église en prière.
29 Septembre 2021 | par

Comme son nom l’indique, le missel contient les prières de la messe. Le missel romain est rédigé originellement en langue latine : c’est ce que l’on appelle l’« édition typique ».

Celle-ci est traduite dans les différentes langues afin que la messe puisse être célébrée partout dans le monde dans les multiples expressions. Cette traduction fait l’objet d’un soin attentif, d’une part sous la responsabilité des évêques d’un pays ou d’un groupe linguistique et d’autre part avec l’aval de Rome. Car cette traduction doit être le plus fidèle possible à l’expression de la foi de l’Église universelle et en même temps respecter le génie propre de chaque langue, afin que, selon le souhait du Concile, la participation des fidèles au Mystère Eucharistique soit consciente et active.

 

Réforme et tradition
Il arrive que l’Église souhaite réformer la liturgie pour qu’elle célèbre plus efficacement ce qu’elle croit. Car la prière exprimée est ce qui est vraiment cru. La dernière grande réforme liturgique a été vécue dans la suite du Concile Vatican II dans les années 1970. D’autres moins globales ont eu lieu dans les années 2000 pour affiner la précédente.

C’est pourquoi il a été demandé aux conférences épiscopales des différents pays de réviser la traduction du missel pour tenir compte des changements intervenus depuis. En voici quelques-uns : de nombreux saints ont été canonisés, les prières de la messe en leur mémoire doivent donc être insérées dans le missel. Il en est de même pour les préfaces et les prières eucharistiques pour les assemblées d’enfants et pour les rassemblements ainsi que pour le sacrement de réconciliation.

 

Ordinaires
On appelle ainsi, dans le missel, les prières qui constituent la messe dans sa structure habituelle. Là encore, il faut régulièrement affiner la traduction, car c’est le propre des langues vivantes d’évoluer. Ce qui était signifiant il y a quelques années l’est différemment aujourd’hui. C’est pourquoi quelques expressions doivent être revues afin de mieux exprimer ce qui est célébré. Dans la nouvelle traduction que nous découvrirons le mois prochain, il y aura quelques changements, à l’image de ce que nous avons connu pour le Notre Père il y a quelques années. Mais rassurons-nous, il sera très aisé pour les fidèles de s’y adapter. Les principaux changements concernent le prêtre, notamment pour la préface qui précède la prière eucharistique, ainsi que pour les prières qui jalonnent la célébration.

 

Accueil et pédagogie
Dans chaque diocèse seront proposées des formations pour l’accueil de la nouvelle traduction du missel romain, mais ce sont surtout les pasteurs qui auront à cœur d’initier tous et chacun à celle-ci. La première attitude est celle de la confiance dans l’énorme travail accompli. La seconde sera celle de la patience afin d’intérioriser dans la prière la foi de l’Église qui s’exprime à travers la célébration eucharistique.

Il s’agit donc bien d’un accueil. Cette nouvelle traduction est finalement un cadeau qui nous est fait pour renouveler notre compréhension du Mystère. À partir du premier dimanche de l’Avent, nous entendrons parfois des mots nouveaux, qu’ils stimulent en nous le double désir d’être en communion avec toute l’Église et surtout enracinés dans l’amour du Christ présent en chaque Eucharistie.

Updated on 29 Septembre 2021
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