À l'école des anges

08 Septembre 2017 | par

L’archange saint Michel fit son apparition dans les jardins du Vatican… en 2013 ! Il y a 4 ans, le pape François le donna en effet comme patron à l’État de la Cité du Vatican et y fit installer une belle statue de l’archange. En la bénissant, il qualifia saint Michel de « champion du primat de Dieu, de sa transcendance et de sa puissance ». En consacrant le Vatican à l’archange saint Michel, le Pape lui a demandé « de nous défendre du Malin et de le chasser au-dehors ». Les anges luttent contre Satan dont l’intention est de détruire. « Le Seigneur a donné ce métier, de lutter et de vaincre, principalement aux anges », a aussi confié le Pape. Si beaucoup puisent la force et le réconfort auprès de saint Michel, l’Église a besoin de sa protection, lui qui est présenté dans la Bible comme le grand lutteur contre le dragon, le chef des démons.

Le grand saint Michel
L’un des grands protecteurs de l’Église et de la France, saint Michel, est le plus souvent représenté en armure, avec une lance ou une épée terrassant le démon ou le dragon. Cette image renvoie aisément à la statue dorée au sommet du Mont Saint-Michel. C’est à la demande de l’archange Michel, lors d’une de ses apparitions, que l’évêque d’Avranches, saint Auber, construisit une église au VIIIe siècle. Treize siècles plus tard, chaque messe au Mont se termine par une prière, chantée, à saint Michel, le Prince des Anges, composée à partir de versets bibliques. L’Église le faisait partout dans le monde jusqu’au Concile Vatican II, avec une prière de Léon XIII. Jean-Paul II avait invité les fidèles à ne pas oublier cette prière et à « la réciter pour obtenir de l’aide dans son combat contre les forces des ténèbres et contre l’esprit de ce monde ».
Si présent au cœur de la Merveille, posée entre mer et ciel, l’archange est aussi peseur d’âmes, chargé de les escorter dans l’au-delà et les conduire au paradis. En bénissant des médailles de saint Michel, dans la paroisse Saint-Michel des Batignolles, à Paris, le père de Bruignac souhaite que cet objet rappelle « la force de l’amour de Dieu que manifeste saint Michel » et leur « communique sa confiance dans les difficultés ». Le campanile de cette église est couronné de la réplique de l’archange du Mont Saint-Michel. Au Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe (Puy-en-Velay), c’est depuis le Xe siècle qu’une chapelle est dédiée à l’archange.
Dans les différents sanctuaires dédiés à saint Michel, de nombreux miracles ont eu lieu par son intercession. Situé dans le sud de l’Italie, le Monte Gargano est, au Moyen Âge, un lieu de pèlerinage très célèbre. Saint Michel y délivra ce message : « Je suis l’archange Michel, un de ceux qui se tiennent sans cesse devant le Seigneur. J’ai choisi ce lieu pour être vénéré sur la terre ; j’en serai le protecteur à jamais ». Protecteur, l’ange est aussi un passeur et un messager de Dieu, au sens étymologique du terme (du grec angelos).

Messagers
Souvent représentés asexués, les anges sont munis d’ailes pour souligner leur beauté, leur caractère immatériel et suggérer leur mission : être les messagers de Dieu. D’ailleurs, les noms des trois archanges finissent par le suffixe « el », qui signifie Dieu. Figures lumineuses, les anges ont beaucoup inspiré les artistes, laissant entrevoir mystérieusement la beauté de Dieu. « Nous ôterions une partie importante de l’Évangile si nous laissions de côté ces êtres envoyés par Dieu qui annoncent sa présence parmi nous et en sont un signe », selon Benoît XVI. Gabriel est le messager de l’incarnation de Dieu. Il frappe à la porte de Marie et, par son intermédiaire, Dieu demande à Marie son « oui » à la proposition de devenir la Mère du Rédempteur. Quant à Raphaël, il est l’ange auquel est confiée la tâche de guérir, fonction toujours associée à l’annonce de l’Évangile.

Guides et soutiens
Les anges, sans oublier nos anges gardiens, sont des soutiens et ne nous laissent pas seuls. Le pape François assure que « nous sommes accompagnés et soutenus par les anges de Dieu qui offrent (…) leurs ailes pour nous aider à surmonter tant de dangers, pour pouvoir voler haut par rapport à ces réalités qui peuvent alourdir notre vie ou nous entraîner vers le bas ». Dans tout l’Ancien Testament, les anges aident et guident les hommes au nom de Dieu. Dans la nuit de Noël, les anges annoncent la bonne nouvelle de la naissance du Sauveur. Ils « transmettent simplement la joie pour la perception de la gloire de Dieu. Leur chant est une irradiation de la joie dont ils sont remplis », selon Benoît XVI. « Dans leurs paroles, poursuit-il, nous entendons pour ainsi dire, quelque chose des sons mélodieux du ciel. »

Les anges de l’Église
« Si l’Église antique appelle les évêques « anges » de leur Église, confiait Benoît XVI, elle entend dire précisément cela : les évêques eux-mêmes doivent être des hommes de Dieu, ils doivent vivre orientés vers Dieu ». S’il y a ainsi un lien entre le ministère de l’évêque et la mission de l’ange, l’évêque doit être « quelqu’un qui intercède pour les hommes auprès de Dieu ». Les évêques sont pour ainsi dire les anges gardiens des Églises qui leur sont confiées. Et tous les êtres humains devraient, suivant les conseils du pape émérite, « devenir des anges les uns pour les autres », nous orientant toujours vers Dieu et nous détournant « des voies de l’erreur ». Déployons nos ailes et mettons-nous sous leur protection ! 

Updated on 08 Septembre 2017
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