« Heureux vous les pauvres ! » Voilà des mots que nous avons bien souvent le plus grand mal à prendre au sérieux. Ils proviennent pourtant du Christ lui-même. Mais, tout dans notre société — également au fin fond de nous-mêmes — semble s’y opposer.
Bio et vert, développement responsable, réchauffement ou dérèglement climatique, crise écologique, déforestation… Autant d’expressions dont les médias regorgent, mais qui ont aussi cours dans notre vie quotidienne.
Le monde dans lequel nous vivons présente certains aspects enivrants : les progrès de la science, de la technique et de la communication se déploient avec un tel rythme que nous sommes comme pris dans un tourbillon qui ne cesse de nous projeter vers l’avant.
Quand je prends l’avion pour mes déplacements, en une heure et demie je me retrouve à l’autre bout de l’Europe. Mais qu’ai-je vu et découvert, si ce n’est la cohue des aéroports et l’anonymat d’une foule ?
Le souvenir des flammes immenses dévorant la cathédrale Notre-Dame-de-Paris le soir du 15 avril dernier est encore très vif dans l’esprit de beaucoup. Le frisson d’émotion qui a parcouru le monde entier en disait long sur la crainte de voir se perdre un patrimoine unique dans l’incendie.
Les élections européennes étant à nos portes, je crois nécessaire que l’on y réfléchisse. Le Messager de Saint Antoine n’a pas vocation à se situer sur le plan politique, mais doit s’adresser aux croyants.